La pluie. C’était d’un ennui … Horrible. Mortel. Cependant, vaillante personne qu’il était, Aoi était bel et bien sous la pluie, entrain de se battre pour allumer une cigarette. Sans parapluie, ce n’était pas l’idéal … Alors avec un soupire de rage, il frappa du pied et pencha sa tête en avant, offrant à la pluie son pauvre petit cou et ses cheveux. Il réussit à allumer sa cigarette et se mit un peu en retrait pour pouvoir mettre sa cigarette contre un mur, à l’abri d’un toit. Il fini sa Malboro Menthol et fini, lui-même, totalement trempé par la pluie jusqu’aux os. En poussant un gémissement rauque, il éternua légèrement en poussant un magnifique juron. Il jeta le mégot d’un geste précis et retourna à l’intérieur, trempé comme jamais.
Il posa son sac au sol, se demandant où il allait aller à présent. Sa chambre était en « nettoyage » et il avait presque dû se battre avec la femme de ménage pour le laisser arranger quelques trucs avant. Genre, récupéré ses feuilles OCB, ou encore quelques papier aluminium contenant des substances que personne ne devait voir, ou encore sa chicha. Et vous savez où il a mit tout ça ? Ouais, dans son sac. Aoi donna un coup de pied dans le mur et se mordit la lèvre. Non, décidément, lorsqu’il n’était pas dans sa chambre et lorsqu’il baladait tout ça sur lui, il était vraiment d’une humeur exécrable. Il se résolu a enfin aller dans la salle d’étude pour terminer … l’algèbre. Ouais, il avait toujours pas commencé. Il arriva devant la salle et y entra, il y jeta un regard et vit qu’il y avait beaucoup de gens … Aucune racaille, juste des mannequins, des photographes et des artistes. Aoi vit quelques personnes qu’il connaissait de vue et traça vers une table libre. Cependant, une demoiselle qui travaillait dans le mannequinat et qu’il connaissait de nom, venait de se ‘jeter’ par terre pour récupérer son portable. Il ne vit pas sa chaise reculée et se mordit la lèvre, poussant pour la seconde fois un juron lorsqu’elle toucha son ventre. Il lui jeta un regard noir, la batterie dans ses oreilles accélérant le rythme soudainement. Comme si l’esprit gérait le tout. Puis il détourna le regard, une main sur son ventre nu où commençait à apparaître une douleur rouge. Fièvre abdominale, punition asexuée.
Lorsqu’elle se retourna, Aoi lui relança un regard noir. Des excuses ? C’était pitoyable.
« Ce n’est que maintenant que vous le remarquer, Ogasawara ? »