Nostalgie. [PV Heath]

Samedi. Ce n’était pas vraiment un jour spécial, mais personne ne travaille, enfin presque. Le vent soufflait fort, et il faisait froid. Dans le ciel, il n’y avait rien, sauf de gros nuages gris, prêt à nous tomber dessus. Sur le sol, les feuilles tourbillonnaient violemment, les arbres se balançaient de gauche à droite dans un fort mouvement. Mais malgré cette température, dans le jardin de Kirei, il y avait des personnes qui s’amusaient, c’était si bien de se faire des amis, lui, il espère ne plus en avoir, si c’est pour souffrir au final. La mort de son amant l’a énormément marqué, depuis lors, il n’arrive plus à sourire.

Et c’est dans cette infirmerie que Kami regardait le paysage à travers la fenêtre. Il buvait une tasse de thé en même temps, le regard perdu sur une photo de Kira –son défunt amant-, il voulait le revoir, même pour 1 seconde. Donc, ce soir il ira faire un tour au cimetière, pour prier sur sa tombe. Pourquoi ne pouvait t-il pas mourir avec l’homme qu’il aimait ? Aucune idée… Mais il pense que son esprit est quelque part en train de veillez sur lui. Aucun jour ne passait sans que Kami ne pense pas à Kira… Le monde est injuste, nous sommes tous destinés à mourir un jour où l’autre, lui, il voulait tout de suite. Mais en attendant, le jeune homme veut aller … à la patinoire.

En une gorgée, il finit de boire son thé au Jasmin, puis d’un geste lent et délicat, il se leva et posa sa tasse, puis alla se changer. Il n’allait tout de même pas sortir en blouse blanche. C’est pourquoi l’homme s’habilla d’une chemise blanche, d’un pantalon blanc également, et par-dessus, une longue veste noire, pour se protéger du froid et du vent qui envahissait la ville. Après quelque minute de préparation, il sortit de sa salle et marchait dans les couloirs, en destination de la sortie. Cette école était vraiment grande et luxueuse. Ces murs sont gravés de souvenir, ils ne disparaîtront pas, à moins qu’un jour, Kirei ferme et soit démolit, mais c’est dans bien longtemps.

Enfin il atteignit le grand portail de l’établissement, et d’un geste, il le poussa, sortit, et referma. Kami marchait dans la rue, le regard perdu dans le vide, il ne pensait à rien, enfin, il veut penser à rien. Mais la seule chose à laquelle il doit penser, c’est bien son travail, il ne veut pas être distrait par d’autres choses, surtout si elles sont tristes. Mais bon. Le jeune homme continua sa route, en marchant tranquillement les mains dans les poches, et le bas du visage recouvert d’une écharpe. Il faisait froid, mais pourquoi aller à la patinoire ? Parce qu’il le voulait, et ça faisait longtemps aussi, qu’il ne s’y était pas rendu.

Après environs 10 minutes de marche, l’infirmier arrivait enfin à sa destination : la patinoire. L’air dedans était frais, il ne faisait pas froid comme dehors. Avant de patiné, il se rendit à la caisse pour qu’on garde ses affaires, il paya puis prit le chemin des vestiaires pour enfiler ses patins. Il était habillé de façon plutôt… sexy. Car sa chemise laissait voir ses formes, et quand il transpirait, on pouvait voir son torse. M’enfin, Kami n’est pas prêt de transpirer avec la température qu’il y a.

Voilà, il avait fini de se changer, une fois sur la glace, il patina. Sa sensualité attirait le regard de beaucoup de personne, beaucoup de fille surtout. Il ne les regarda pas. Kami patina pendant une bonne dizaine de minutes, ses figures étaient grandioses, et son regard vide était… waw. Alors qu’il se reposait sur un banc, une personne vint à lui.

Le réveil sonna dans la petite chambre, ce qui réveilla automatiquement Heath dans un grand sursaut et il éteignit bien vite le réveil, de peur de réveiller ses colocataires. L’adolescent se mordit la lèvre quelque peu, il avait mal au cœur. Il se recoucha légèrement et ne put que soupirer et reprendre doucement sa respiration. Depuis toujours, il était vraiment très fragile et un rien pouvait le toucher … Le rouquin soupira et se redressa dans son lit, prit ses affaires et se dirigea vers la salle de bain. Oh non, il n’était pas du matin et c’était vraiment dur le réveil. Mais ce matin, il avait décidé de sortir, pour pouvoir prendre un peu l’air de temps en temps et pour pas que Kosuke s’inquiète bêtement à cause de lui. Tu mange assez ? Tu sors ? Tu as des amis ? C’était des préoccupations que son tuteur avait souvent pour lui. Même si Heath lui disait que ça l’ennuyait, dans le fond, il était vraiment content qu’on s’occupe de lui ainsi.
Lorsqu’il eu finit sa douche, le dessinateur ressortit et s’habilla d’un kimono noir et blanc qui mettait en valeur ses yeux et ses cheveux. Il prépara son sac et se dit que les gens dehors allez certainement le regarder de travers mais il soupira et alla faire son sac, se trouvant prêt à partir.

Il prit ses affaires et descendit dans la cafétéria. Il était exactement huit heures et les personnes présentes furent presque surprit de voir un adolescent déjà debout à cette heure, qui plus est cet adolescent étranger qui a souvent du mal à se lever le matin. Heath leur adressa un petit bonjour de loin, posa ses affaires à une table puis alla chercher son petit déjeuner en saluant de plus près les dames qui servait le repas. Puis il retourna s’assoir à table et mangea doucement son petit déjeuner, buvant avec délice le lait. Lorsqu’il eu fini, il se leva et alla reposer son plateau avant de se diriger vers la sortie avec une démarche lente et gracieuse. Il salua une dernière fois les dames, ouvrit la porte et se dirigea vers le hall d’entrée. Il resta là à contempler les différentes statues et tableaux qui se trouvaient dans le hall. Il était surtout attiré par la peinture et poussa un fin soupire dépité : jamais il ne peindrait comme eux. Il était nul en peinture. Puis Heath se reprit et ouvrit la grande porte du hall et sortit, le froid mordant l’attaquant immédiatement. L’adolescent fit un pas en arrière sous la surprise et arqua un sourcil, son kimono ne cachait pas sa gorge alors il sortit une écharpe de son sac, l’a mit et se dirigea vers la ville.

Le rouquin arriva enfin à la patinoire avec un sourire de contentement. C’était la première fois qu’il y venait, il était tout excité de voir à quoi ressemblait cette patinoire. Il entra à l’intérieur et ses yeux s’émerveillèrent, ses joues prirent une légère teinte rouge ; c’était un endroit fabuleux. Puis il se rendit compte du spectacle qu’il devait offrir aux autres et se mit à rougir fortement, son visage caché par son écharpe. Il paya puis alla se changer parce que oui, le kimono, ce n’était pas très pratique pour patiner. Il revient habillé d’un pantalon blanc et d’un pull de la même couleur. Avant de s’élancer, il se mordit la lèvre. Il était plutôt de faible constitution et son corps ne supporterait certainement pas s’il tombait trop fort … En plus, il n’en avait jamais fait, même pas en Russie ou avec Kosuke. Le rouquin mit un certain temps avant de se décider. Fallait-il y aller doucement ou pas ? Ou bien ? …
Il fut interrompu dans ses pensées par un groupe de filles qui s’extasiait à ses côtés. Heath haussa un sourcil et regarda pourquoi elles étaient dans un tel état. Il vit alors un jeune homme très séduisant, patiner avec grâce, ses mouvements était magnifique et son regard était envoutant … Heath se mit à rougir sans trop savoir pourquoi, son visage tourné sur le côté. Il connaissait parfaitement cette personne, à défaut d’y être allé plus que souvent, c’était l’infirmier de Kirei. En quelques secondes il se sentit envoûté, caché derrière son écharpe, il ne pouvait détacher son regard de lui. Puis il partit s’assoir sur un banc.

Beaucoup trop timide, Heath ne savait pas s’il se devait de l’aborder ou pas. Mais il avait été tellement magnifique qu’il devait aller lui dire ! Il prit donc son courage à deux mains et s’approcha de l’infirmier, avec un sourire qui grandissait de plus en plus, à fur et à mesure qu’il s’approchait. Il fini par arriver devant le jeune homme dont les cheveux rappelait ceux de Kosuke et un magnifique sourire dessinait les lèvres du russe.

« Good Morning Kami-san ! »

Oui, la politesse japonaise ce n’était pas trop son truc. Par exemple, il ne savait pas que c’était pas très bien d’appeler les gens par leur prénom … Devenant subitement rouge, il fini par se mordre la lèvre encore une fois, gêné de la situation. Peut-être que l’infirmier voulait passer du temps seul ? Loin de Kirei ? Et justement, un élève allait l’importuner. Le russe reprit, mais en japonais :

« Excusez-moi de vous déranger … »

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